samedi 10 mars 2018

Janvier 1940

Archives:

1er janvier 1940: 
Neige

2 janvier 1940 :
- Destruction générale avion de reconnaissance. Alt 8000m, 2 patrouilles.
Le sergent Vasek perd connaissance à 8000m et percute au sol, 
dans le bois de Malaucourt. Pilote tué. Curtiss n°13 détruit (a)

4 janvier 1940 :
Le Slt Brian part pour le centre d’essais ou il est détaché pour quatre mois
Les patrouilles 3 et 4  sont fondues en une seule du fait de la mort de Vasek et des départs des Slt Brian et Sgt Penzini
Patrouille n°3 : n°157 Adj Emprin / n°22 Adj Bouvard / n°20 Sgt Perina

5 janvier 1940 : 
Le Slt Parnière, chef de patrouille, est affecté à l'Escadrille. 
Obsèques du sergent Vasek inhumé à Malaucourt et décoré de la médaille militaire à titre posthume par le colonel Roques, commandant les Forces Aérienne de l'Armée.
Citation à l'Ordre de l'Armée Aérienne

10 janvier 1940 :
-1 mission de protection
-1 mission de couverture (patrouille légère)
L'adjudant Emprin est détaché au stage d'instructeur de PSV à Toulouse

11 janvier 1940 :
-Mission de couverture. 5 patrouilles légères. Ciel pur -15°c
  • 1°: le Ltt Marin et le Slt Rey attaquent un Do 17 à 7800m et le poursuivent jusqu'au sol. Le Do17 atterri à Haucourt (1 blessé). Le Slt Rey a 5 balles dans son avion. (b)
  • 2°: le Cne Accart et le Sgt Muselli attaquent de 7500m au sol , un Do17 près de Sedan. Le Do17 se réfugie en Belgique. 

15 au 18 janvier 1940 :
Le Cne Richard (Curtiss n°30) prend le commandement du Groupe III/3

24 au 25 janvier 1940:
Le sergent pilote Penzini, retour du peloton préparatoire aux EOR, revient à l'Escadrille.
Le commandant Nast remplaçant le cdt Richard sur le Curtiss n°30 est lâché sur cet avion.
Commandant Nast

TOTAL DES HEURES POUR JANVIER :  97h10
dont 75 heures de vols de guerre 

Compléments :
  • (a) :






  • (b) :
    Témoignage de Marin la Meslée : "nous surveillions le secteur qui nous avait été désigné, restant constamment en liaison par phonie avec notre terrain. Des indications nous étaient transmises à tout instant : Surveillez le Nord ! , puis un peu plus tard : Surveillez l'Est ! Sur cette dernière indication, je changeai le cap. La TSF répétait sans cesse : surveillez l'Est ! Surveillez l'Est ! Soudain, j'aperçois sur ma gauche, à environ deux kilomètres et à quelques centaines de mètres plus haut que moi, un appareil d'observation ennemi. Nous étions à 8000m. Surveillez à l'Est ! Taisez vous ! criai-je, j'en ai un.... J'alerte mon équipier  et nous partons en chasse, nous mettant entre le soleil et le boche; nous l'approchons rapidement. Enfin je me colle derrière , un peu au-dessous de sa ligne de vol et, à deux cent mètres, ouvre le feu, que je continue jusqu’à ce que je sois à trente mètres de son empennage arrière. A toi! criai-je à Rey, et je dégage pour reprendre ma position d'attaque. A moi ! Sur ce Rey dégage et je reprends l'attaque. Je vois nettement le mitrailleur, je vois la nappe de feu de sa mitrailleuse qui crache sans arrêt. Je feins de passer en dessous et je le vois lâcher sa mitrailleuse supérieure pour l'inférieure, inoffensive pour moi et aussitôt je remonte de quelques mètres et j'arrose avec rage. mes balles arrachent des éclats de tôles qui cinglent au passage mon capotage, mes balles traçantes s'écrasent en globes de feu sur ses moteurs. Je criais: Ah! le salaud! il ne tombera donc pas ? Soudain, un gros paquet d'huile s'abat sur mon pare-brise. Je crois mon moteur touché et, appelant Rey, je dégage. Je me rends compte que mon appareil est intact et que c'est surement le boche qui est frappé à mort, car, depuis quelques instants, il perd de l'essence et ses moteurs lâchent des nuages de fumée. Je reprends une fois encore mon attaque pour le voir enfin piquer. Je le suis et fais ma ressource en même temps que lui et me trouve parallèle à lui. Nous sommes à 2000m.
    Me souvenant de la mésaventure du camarade anglais mitraillé par un appareil descendu par lui, qu'il avait eu l'imprudence de dépasser, je dégage avant de le dépasser. Il continue à piquer. Nous de l'attaquer, chacun à notre tour et lui de se défendre. Après une attaque, je suis obligé de dégager au-dessus, car le sol est proche et, à ce moment là, j'ai la grande satisfaction de voir le Dornier virer et se poser sur le ventre, train rentré, sur un terrain dégagé à la lisière d'un bois, à deux kilomètres de la frontière. Je rends compte immédiatement par phonie au terrain, de notre succès et, notre mission terminée, nous rentrons au bercail. Le combat avait duré 7 minutes et s'était déroulé sur 45 kms. Au retour nous apprenons que l'équipage a été fait prisonnier. Sur trois hommes, un seul est blessé.
    Après examen, malgré la défense acharnée de notre adversaire, mon appareil n'avait pas une égratignure: par contre celui de Rey avait encaissé 5 balles, dont l'une avait démoli son antenne et une autre entamé un réservoir." (Marin la Meslée par Michel Mohrt, édition de Flore)  
     
    Pour Lionel Persyn, dans son ouvrage "les H-75 de l'Armée de l'Air", suite à un renseignement transmis par radio, Marin la Meslée et Rey interceptent vers 9h30, un Do 17 de la 2(F)./22.
    Quant à Peter Cornwell dans son ouvrage "The Battle of France", lui identifie le Do 17 comme appartenant à la 3(F)./11, alors en reconnaissance sur le secteur de Verdun et tombant après l'interception de Marin la Meslée et Rey, à Haucourt la Rigole près de Spincourt (55). L'Oberfeldwebel H.Erlbeck ,  les Unteroffizier H. Linsmeyer et J.Sticht étant fait prisonnier. Idem pour Chris Goss dans son ouvrage "Dornier Do 17 Units of World War 2" qui précise en plus qu'il s'agit du premier Do 17 modèle P, abattu.
Les archives présentent deux photos, malheureusement déchirées, d'un Do 17P en feu. 
Faute de légende, je ne peux le rattacher formellement à cette première victoire de Marin la Meslée et Rey. 
Un insigne semble visible sur le coté gauche de la cabine. 

colorisation partielle


Aucun détail ne permet une identification.
Une autre vue, issue du livre de Michel Mohrt. La manière dont la pale haute du moteur          droit est tordue semble bien  pouvoir se rattacher aux photos précédentes issues des archives
Colorisation partielle

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